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63 % des avortements pratiqués aux États-Unis le sont aujourd’hui à l’aide de pilules : rapport Guttmacher

Par Calvin Freiburger — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik

20 mars 2024 (LifeSiteNews) — Les pilules abortives sont maintenant responsables de 63 % de tous les avortements aux États-Unis, selon un nouveau rapport dont les conclusions mettent en lumière les efforts de la clique de l’avortement pour contourner les lois des États qui protègent la vie des enfants à naître.

Mardi, l’institut pro-avortement Guttmacher a publié une nouvelle étude selon laquelle, en 2023, 63 % des avortements ont été pratiqués à l’aide de pilules, poursuivant ainsi une progression constante depuis 2000, date à laquelle la Food and Drug Administration (FDA) a approuvé pour la première fois la mifépristone pour l’avortement. La proportion était de 53 % en 2020 et de 39 % en 2017.

« L’accès et l’utilisation accrus de l’avortement médicamenteux sont probablement l’une des raisons pour lesquelles le nombre global d’avortements dans le système de soins de santé formel a augmenté de 10 % à l’échelle nationale entre 2020 et 2023 », indique le rapport. « Le nombre de prestataires américains proposant une consultation par télémédecine — par vidéo, appel téléphonique, texte ou plateforme en ligne — et envoyant des pilules abortives par la poste est passé de 7 % de tous les prestataires connus pour proposer l’avortement médicamenteux en 2020 à 31 % en 2022. Les cliniques uniquement en ligne, après être apparues comme un nouveau type de prestataire d’avortement en 2021, représentaient 8 % de tous les avortements pratiqués dans le cadre du système de santé officiel au cours des six premiers mois de 2023. »

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Les données de Guttmacher indiquent également que 1 026 690 avortements globaux ont été commis l’année dernière, soit une augmentation de 10 % depuis 2020. Si c’est le cas, cela représenterait un revers considérable pour la cause pro-vie, étant donné qu’entre ces deux dates, la Cour suprême des États-Unis a renversé l’arrêt Roe v. Wade, permettant l’interdiction directe de l’avortement pour la première fois en un demi-siècle.

Toutefois, le professeur Michael New, chercheur à l’Université catholique d’Amérique et à l’Institut Charlotte Lozier, invite les pro-vie à considérer ce résultat « avec un certain degré de scepticisme », car il provient de l’enquête mensuelle de Guttmacher sur l’offre d’avortement plutôt que de son recensement triennal des fournisseurs d’avortements. De l’aveu même de Guttmacher, les calculs de l’enquête mensuelle sur l’offre d’avortement proviennent d’un « portefeuille de données plus restreint » et sont conçus pour produire des calculs plus rapides sur l’incidence de l’avortement. Dans ces conditions, les estimations de l’avortement pour 2023 pourraient ne pas être aussi fiables que les estimations annuelles précédentes de Guttmacher.

Si les lois pro-vie nouvellement mises en œuvre dans les États ont effectivement un impact positif sur les avortements, il n’en reste pas moins que l’accès facile aux pilules abortives et leur distribution entre les États est l’un des outils les plus puissants dont dispose le camp des partisans de l’avortement pour perpétuer l’avortement sur demande après l’annulation de Roe, objectif qu’il poursuit agressivement quels que soient les risques encourus par les femmes qu’il est censé servir.

En 2020, une coalition de groupes pro-vie a adressé une lettre ouverte au commissaire de la FDA de l’époque, Stephen Hahn, dans laquelle elle notait que le système de notification des effets indésirables de la FDA indique que la « pilule abortive a entraîné plus de 4 000 effets indésirables signalés depuis 2000, dont 24 décès maternels. Les effets indésirables sont notoirement sous-déclarés à la FDA, et depuis 2016, la FDA exige seulement des fabricants de pilules abortives qu’ils signalent les décès maternels ».

Les pro-vie avertissent qu’avec l’élimination complète par l’administration Biden des exigences selon lesquelles les pilules abortives doivent être prises en présence d’un professionnel de la santé, c’est-à-dire sans aucune supervision médicale ou soutien médical à proximité, ces événements sont certains d’augmenter.

« Une étude réalisée en novembre 2021 par des chercheurs du Charlotte Lozier Institute a été publiée dans la revue Health Services Research and Managerial Epidemiology, revue à comité de lecture », écrit M. New. « Ils ont analysé les données Medicaid de plus de 400 000 avortements dans 17 États qui financent les avortements facultatifs par le biais de leurs programmes Medicaid. Ils ont constaté que le taux de visites aux urgences liées à l’utilisation de la pilule abortive avait augmenté de plus de 500 % entre 2002 et 2015. Le nombre de visites aux urgences après des avortements chirurgicaux a également augmenté au cours de la même période, mais dans des proportions bien moindres ».

En novembre 2022, Operation Rescue a signalé qu’une diminution nette de 36 établissements pratiquant l’avortement en 2022 a conduit au nombre le plus bas depuis près de 50 ans, alors que le secteur de l’avortement chimique a « bondi », 64 % des nouveaux établissements construits l’année précédente étant spécialisés dans la distribution de mifépristone et de misoprostol. Citant des données de l’Institut Guttmacher, STAT affirme que la mifépristone « représente environ la moitié de tous les avortements aux États-Unis ».

La semaine prochaine, la Cour suprême devrait commencer à entendre les arguments oraux concernant les règles de l’administration Biden sur les pilules abortives. Les pro-vie espèrent que cela pourrait également conduire à un réexamen de l’approbation initiale de la mifépristone par la FDA en 2000.



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